L’art du divertissement du 18e siècle à nos jours : pratique, performance, formation (24-25 novembre 2016, salle Cogéco du Musée québécois de culture populaire, Trois-Rivières) est un colloque d’accès gratuit et ouvert tant aux spécialistes, aux étudiants, aux sociétés savantes ou amateures, aux organismes locaux, publics et parapublics, qu’au grand public. Résolument interdisciplinaires, les contributions présentées réuniront aussi bien des chercheurs confirmés que des étudiants des cycles supérieurs, des professionnels de la recherche, de la reconstitution historique et de la patrimonialisation.
Depuis quelques années, la production historienne sur les divertissements connaît un essor phénoménal, mais qui ne se compare en rien à l’importance, réelle et symbolique, qu’ils occupent dans la vie des gens. Au cœur des activités quotidiennes, des discussions, des débats, des dépenses et des fréquentations, ces pratiques révèlent les grandes tendances politiques, économiques, sociales et culturelles de chaque époque. En ce sens, l’étude des divertissements peut compter sur des catégories qui constituent autant de cadres d’analyse utilisables de façon exclusive ou croisée pour mettre en évidence des spécificités, des nuances ou des relations
Mettant au cœur de ses préoccupations les divertissements, et notamment la danse, ce colloque propose de réfléchir conjointement trois composantes : la pratique, la performance et la formation, pour favoriser une histoire dynamique des divertissements contribuant à un portrait complexe de la société, fait de relations, de transferts et de parcours
Mis sur pied par Marie Beaulieu (UQAM), Peggy Roquigny (UQAM et UQTR) et Laurent Turcot (UQTR et Chaire de rechreche du Canada en histoire des loisirs et des divertissements), en association avec le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature québécoise, Dance Collection Danse, le Centre interuniversitaire d’études québécoises et le Décanat de la recherche et de la création de l’UQTR, cet événement ambitionne de contribuer au rayonnement de l’histoire canadienne du divertissement, champ de recherche dynamique quoique méconnu du grand public.
La pratique (modes, lieux et contextes), la performance (professionnelle ou amateure) et la formation (nature des apprentissages, relation de la spécialisation au loisir) constituent les trois axes qui orienteront des réflexions dont l’objectif est de favoriser une histoire dynamique des divertissements et de produire un portrait complexe de la société dans laquelle ils s’inscrivent. Ces axes promettent également des développements importants sur le rapport au travail, corolaire du temps de loisir dans lequel s’ancre le divertissement et dont ce dernier dépend, qu’ils se superposent, s’alternent, voire mettent en évidence la porosité des temps au quotidien. En ce qui a trait aux présentations à proprement parler, les organisateurs ont aménagé une place particulière à la danse, à la fois en raison de leurs intérêts communs et du champ relativement nouveau que constitue l’histoire de la danse au Canada en tant que divertissement ou dans son rapport à celui-ci; la danse apparaît ainsi comme un fil conducteur pour fédérer les observations de ce colloque sur le rapport du divertissement à la pratique, à la performance et à la formation.
Le public pourra profiter de sa participation au colloque pour visiter l’exposition BDQ : l’art de la bande dessinée québécoise, en cours au moment de l’événement et portant sur le processus créatif entourant la production de ce qui, pour les uns, est un art, et pour d’autres, un divertissement.
Cet événement est organisé avec le concours des soutiens suivants :
Image : George Heriot, La danse ronde, danse circulaire des Canadiens, publiée en 1807 (détail). © Musée McCord.