Étude de l'effet de certains agonistes et antagonistes de la dopamine sur la toxicité induite par la MPP+ et le paraquat dans des cellules en cultures
Keith Chiasson
03-2236981

RÉSUMÉ

La maladie de Parkinson est une dégénérescence du système nerveux central. Cette affection est due à une dégénérescence de près de 80 % des neurones doparninergiques de la substance noire du mésencéphale. L'étiologie de la maladie de Parkinson n'est pas encore connue. De nombreuses études mettent en cause un stress oxydatif, endogène ou exogène, qui empêcherait la survie des neurones dopaminergiques. Les thérapies actuelles ne sont qu'à caractère symptomatiques, c'est-à-dire elles soignent les symptômes mais ne préviennent pas la dégénérescence déjà profondément amorcée. Toutefois, des recherches cliniques et fondamentales ont montré que certaines molécules pouvaient aider les cellules à survivre, notamment les estrogènes et certains extraits de plantes. Parallèlement, les agonistes dopaminergiques ont longtemps été utilisés comme une thérapie jointe à la levodopathérapie pour en augmenter le potentiel. Une hypothèse courante est que les agonistes dopaminergiques aient aussi un pouvoir préventif sur la dégénérescence neuronale.

Mon projet de maîtrise visait dans un premier temps à vérifier si cette neuroprotection avait lieu et, dans un deuxième temps, à étudier les mécanismes cellulaires pouvant être impliqués. Les résultats obtenus ont démontré que les agonistes n'ont aucun pouvoir neuroprotecteur sur l'induction de la mort cellulaire induite par des toxines reconnues pour cibler les neurones dopaminergiques. Nos résultats suggèrent qu'une des toxines, le MPP+, voit son entrée facilitée par l'ajout d'agonistes de la dopamine. De plus, ce phénomène pourrait être causé par un lien direct entre les récepteurs dopaminergiques et le transporteur de la dopamine. Selon les résultats obtenus, le MPP+ induirait une variation d'expression ou de localisation d'une protéine jouant un rôle dans la recapture de la dopamine. Une autre toxine, le paraquat, semble être recapturée de la même manière que le MPP+. Pris ensemble, tous ces résultats jettent une nouvelle lumière sur les mécanismes cellulaires impliqués dans la survie et dans la mort des cellules responsables de la maladie de Parkinson.

3 juillet 2002