RÉSUMÉ
L'érythropoïétine (Epo) est une hormone endogène qui contrôle la production d'érythrocytes dans l'organisme. Utilisée comme agent dopant, sa contrepartie exogène (rHuEpo) conduit à une augmentation de la disponibilité de l'oxygène et par conséquent à une amélioration du V02 max et de la performance physique chez les athlètes d'endurance. Ce type de dopage est interdit par le comité international olympique (CIO) depuis 1990. Le problème qui se pose avec la rHuEpo, est qu'il n'existe aucune méthode de dépistage de cette hormone au niveau de l'urine, la seule matrice autorisée par le CIO. Pour essayer de trouver une méthode de dépistage efficace, notre équipe a tenté de mettre en évidence des marqueurs secondaires du dopage à la rHuEpo. Les travaux réalisés par l'équipe ont permis de mettre en évidence une augmentation d'un marqueur secondaire, les produits de dégradation du fibrinogène et de la fibrine dans l'urine ou TDP urinaires. Nos études précédentes se sont donc orientées vers diverses hypothèses pouvant expliquer l'origine de ces TDP urinaires retrouvés en présence d'un possible dopage à la rHuEpo. Les travaux précédents ont permis de poser l'hypothèse que les TDP urinaires pouvaient provenir d'une production intrarénale suite à une modification des enzymes fibrinolytiques. Dans ce mémoire, nous avons donc tenté de vérifier cette hypothèse pour effectivement arriver à l'évidence qu'une augmentation des TDP urinaires était due à une modification de l'uPA (urokinase) et du PAI-1 (inhibiteur des activateurs du plasminogène) étant respectivement un activateur et un inhibiteur de la fibrinolyse.