Management stratégique de la croissance des pme
de construction résidentielle: Analyse comparative,
Maroc/Québec
Abdellah Najimi
03-2192376

RÉSUMÉ

De façon générale, la majorité des études et recherches en gestion sont réalisées dans des pays développés sans pour autant tenir compte des contingences spécifiques à des cultures et économies nationales. Ceci s'avère d'autant plus important pour l'applicabilité de ces théories dans le contexte particulier des pays en développement.

Par ailleurs les mutations et les changements que connaît le secteur de la construction en général et celui du logement en particulier au Maroc, notamment le constat d'un déficit important en logement et l'émission des directives pour le lancement d'un projet de 200 000 logements par an indiquent un fort potentiel de croissance dans ce secteur. Ainsi avons-nous analysé de façon comparative dans le cadre de cette étude exploratoire le comportement des PME québécoises et marocaines -soit un pays développé et un autre en développement opérant dans un même secteur, à savoir celui de la construction résidentielle. Notre objectif est d'identifier les principales similitudes et dissemblances entre ces deux groupes de PME en ce qui concerne leurs pratiques et comportements managériaux de choix et de mise en oeuvre des stratégies de croissance.

Effectivement nous avons pu dégager certaines ressemblances et différences entre les deux groupes de PME. En guise de synthèse de nos résultats, nous avons tenté de dégager les profils de croissance respectifs des PME de chacun des deux contextes. De façon générale, les PME québécoises se sont avérées plus spécialisées, plus innovatrices et recourent beaucoup plus à la sous-traitances que leurs homologues marocaines. Ces différences peuvent toutefois trouver leurs explications dans les spécificités de chaque contexte (clientèle principale, réglementation, etc.).

En conclusion, est mise en relief l'idée pour les deux groupes de développer des relations d'alliances. Ceci peut d'une part, contrer le problème de la saisonnalité de l'activité pour les firmes québécoises et d'autre part renforcer la compétitivité, notamment technologique des PME marocaines ainsi que leur éligibilité pour des projets de grande taille.

De façon plus spécifique à l'échantillon marocain, un nouvel état d'esprit de l'entrepreneur marocain semble être nécessaire, il en est de même pour une spécialisation plus poussée.

Des suggestions ont été proposées aussi aux pouvoir publics marocains qui devraient agir selon trois axes principaux à savoir, favoriser la spécialisation des PME marocaines, notamment par le lancement de projets en plusieurs lots, inciter et encourager les PME à se lancer dans des projets promotionnels et assouplir la procédure du recouvrement par les entrepreneurs de leur dû.