The sound of silence:
The utilisation of mime in the teaching of english as an
additional language an exploratory study
Kelly Paul Mazerolle
03-2190320

Résumé

Après plus de quatre cent cinquante heures d'enseignement d'anglais langue seconde, un très grand nombre d'étudiants arrivent au niveau collégial avec de très faibles habiletés à s'exprimer oralement en anglais. Par conséquent, ils sont classés au niveau le plus faible, c'est-à-dire le niveau transitoire.

Il semble que les étudiants transfèrent très peu de connaissances supposément acquises au cours des années antérieures. Malgré qu'ils reconnaissent qu'ils ne font pas beaucoup d'effort pour apprendre, la majorité des étudiants réalisent que l'apprentissage de l'anglais leur est essentiel pour leur avenir. Comme ce cours pourrait être leur dernier, il devient donc important de l'enseigner de manière à ressusciter les connaissances antérieurement acquises. D'autant plus qu'il est reconnu que des étudiants possèdent beaucoup d'intérêts et de styles d'apprentissages qui ne sont malheureusement pas pris en considération par leurs enseignants. Dans la mesure où les styles d'enseignement couramment utilisés sont davantage centrés sur l'enseignant, les étudiants se réduisent ainsi, selon les auteurs, à un rôle passif en classe.

Selon les auteurs consultés, lorsque l'on sollicite les sens et les émotions des apprenants, ceux-ci parviennent plus facilement à faire appel à leurs connaissances antérieures et à mieux intégrer les nouvelles connaissances. Ceci est particulièrement important dans le cadre de l'apprentissage d'une langue seconde dans la mesure où cela favorise une meilleure mémorisation du sens des mots. Car, la mémoire sémantique serait la base des apprentissages. Le Mime, comme langue universelle parce que c'est une langue des émotions, des expériences, encouragerait les apprenants à mieux verbaliser ce qu'ils ont déjà appris et déjà vécu.

Cette étude exploratoire de type quasi-expérimental a pour hypothèse que l'utilisation par l'enseignant de l'anglais, langue seconde, d'une méthode non verbale qui requière des habiletés cognitives de type visuel ou kinesthésique, tel que le Mime, comparé à une méthode d'enseignement plus auditive, a un effet positif sur les résultats de la production orale de la majorité des étudiants de niveau transitoire au collégial.

Deux groupes participèrent à cette expérience. Es utilisèrent le même manuel, le même cahier d'exercices et ils firent les mêmes tests. Un des deux groupes a suivi le cours d'anglais selon une méthode plus auditive et l'autre l'a suivi selon une approche plus visuelle et kinesthésique qui pousse le professeur à éviter de verbaliser les informations, et peut favoriser une plus grande participation des élèves.

Au début de la session d'hiver, les étudiants ont tous répondu au test Les canaux d'apprentissage de Lym O'Brien qui a déterminé s'ils étaient de type visuel, auditif ou kinesthésique. Après 45 heures d'enseignement, les étudiants des deux groupes ont eu à compléter un questionnaire dans le but d'identifier leurs caractéristiques personnelles et leurs habitudes langagières et à passer un examen oral qui a été enregistré sur cassette audio. Celui-ci comprenait trois parties: un monologue d'une durée de deux minutes, une formulation de questions et un dialogue.

Les résultats de cet étude ont démontré que les étudiants étaient plus satisfaits de leurs apprentissages lorsque leur enseignement favorisait une approche kinesthésique et visuelle. L'utilisation d'une méthode non-verbale encouragerait les étudiants à être plus actifs. Ainsi, le Mime est une façon visuelle et kinesthésique plus stimulante pour présenter des objets d'apprentissage. En étant plus actifs dans leur apprentissage, les élèves se sentirent obligés de s'exprimer oralement pour combler le vide d'information qui leur venait du silence de leur enseignant. De plus, selon leur réponses au questionnaire, ceux exposés au Mime se sentaient plus confortables que l'autre groupe, pour parler en anglais.

Les résultats de l'examen oral ont montré que les élèves qui assistèrent à un enseignement plus auditif ont eu de bons résultats dans le monologue mais de moins bons résultats dans la formulation des questions, que les élèves qui eurent un enseignement utilisant le Mime. Ceci suggère que d'autres recherches devraient entreprendre d'étudier, plus systématiquement, les effets d'une approche davantage kinesthésique et visuelle de l'apprentissage de l'anglais; dans la mesure où cette approche rend l'étudiant plus actif de son apprentissage et accroît ainsi ses chances de transférer les connaissances acquises.