RÉSUMÉ
Depuis l'avènement de la désinstitutionnalisation des personnes présentant une déficience intellectuelle, la qualité de vie est une préoccupation pour plusieurs intervenants et chercheurs oeuvrant dans le domaine de la déficience mentale. Le principe de normalisation (Wolfensberger, 1972) est à l'origine de ce nouvel objectif qu'est l'amélioration des conditions de vie des personnes déficientes. Toutefois, peu de chercheurs se sont intéressés à l'évolution de la qualité de vie des personnes présentant une déficience intellectuelle sévère ou profonde.
Cette recherche vise donc à évaluer les modifications de la qualité de vie de 40 personnes déficientes intellectuelles sévères ou profondes vivant dans la communauté. Pour ce faire, les sujets ont été évalués, à deux reprises, à l'aide de l'Index de qualité de vie (Portelance, 1987). La principale hypothèse statue que la qualité de vie augmente dans un intervalle moyen de sept mois. La deuxième hypothèse de cette recherche établit une relation entre certaines caractéristiques des sujets (âge, quotient intellectuel, temps d'institutionnalisation, temps écoulé depuis la désinstitutionnalisation) et leur qualité de vie. Finalement, la troisième hypothèse stipule qu'il existe une différence entre les types de ressources intégrées (FAR, FARPE, ASC) et la qualité de vie des sujets.
Les résultats obtenus révèlent que si cinq dimensions sur dix de la qualité de vie ont légèrement changé, le score global de la qualité de vie des sujets n'a pas été modifié de manière significative. Dans un intervalle moyen de sept mois entre les deux évaluations, la qualité de vie reste stable. Cette recherche démontre aussi que des variables telles l'âge, le quotient intellectuel, le temps vécu en milieu institutionnel et le temps vécu en milieu intégré ne sont pas en relation significative avec la qualité de vie des sujets. Enfin, il n'existe aucune différence entre les types de ressources intégrées (FAR, FARPE, ASC) et la qualité de vie des personnes étudiées.
1er novembre 2000